Dur, dur d'être un enfant
Le temps passe, je suis curieuse de tout et je grimpe partout, "mon Papa m'aide à descende" c'est une sensation de sécurité qui me revient par bouffée, au moment ou je douterai le plus de lui.
Pour lui, un enfant n'a d'intérêt qu'à partir de 5 ans, quand on peut discuter avec !
Mais là, il a bien fallut qu'il s'en occupe, pas moyen de l'empêcher de grimper, il faut qu'elle sache se débrouiller en sécurité !
En attendant, je marche à 9 mois, et j'ai de la tendresse
Je ne perds pas de temps, je suis casse-cou ou sportive, c'est selon :
J'ai 3 ans, c'est l'été, nous sommes à Maranville, (prés de Colombey le 2 églises) avec des amis, les parents y ont fondé une "maison de vacances".
L'ors d'une ballade à vélo, je me suis trouvée être assise sur le porte-bagages d'un vélo, sans protection aucune (à cette époque, ni loi, ni assistanat) et c'est la chute !
Je me suis pris les 2 pieds dans les rayons de la roue arrière et je suis tombée! les 2 talons abîmés jusqu'à l'os, il faut dire qu'à cette époque, il n'y avait déjà plus guère de "viande autour" j'étais une toute petite crevette.
Devant l'ampleur des dégâts, direction Chaumont, chez un médecin.
L'accident est sans gravité, malgré le fait que je n'ai plus marché pendant 1 an, mais c'est ce qu'il en reste :
Un certain souvenir : outre le fait que, 30 ans après, je raconte à maman tout ce qui s'est passé dans le cabinet du médecin, et notamment, une fidélité dans la description de la décoration de ce cabinet médical (maman me dit, ce n'est pas possible, tu n'avais que 3 ans!)
c'est pour moi la découverte de ce que l'on appelle : la mémoire du corps!
Chaque fois que je vois un enfant à l'arrière d'un vélo, la douleur des pieds revient avec force, la nausée, la peur, je me sens mal. C'est d'ailleurs ce qui a motivé mon envie de raconter mon souvenir à maman, la douleur est si présente qu'elle est RÉELLE.
Il parait qu'autrefois, lorsque la tradition orale était plus courante que la tradition écrite, pour que soit conservé le souvenir d'un évènement important, on prenait un enfant de 7 ans (âge de raison) et en bonne santé, On lui racontait l'évènement et s'en suivait une "rouste" dont il se souviendrait toute sa vie, ainsi que l'histoire racontée le même jour, associées à vie.
Et ma vie de petite fille éberluée devant l'abèrente complication des adultes suis son cours.
Avril 1952, j'ai 4 ans, et une petite sœur.
Pendant qu'elle arrive, je suis en vacances chez grand'mère Jane, à Sarrebourg.
J'aime chez grand-mère Jane, elle a toujours des histoires fantastiques à raconter, on ne s'ennuie jamais, et plein de choses à faire. ça sent bon, la colle, le feutre, et des tas de produits qu'elle utilise pour faire ses chapeaux. Et plein de petits bouts de feutre de toutes les couleurs.
Pour m'occuper, elle me mets à l'école maternelle, chez les sœurs !
Il y a un arbre dans la cour, il est presque couché par terre, les maîtresses s'en servent de banc, moi, je monte vite dessus, et je me prends vite une fessée ! ON N'A PAS LE DROIT ! pourquoi ? parce que !
je n'ai pas compris, je ne comprendrai jamais ce que pensent les adultes quand ils disent OUI ou NON et surtout quand ils disent "c'est pour ton bien"